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L'arbracigogne

26 mai 2012

Il y a deux mille ans : blocs pour patchwork

Cette mosaïque de pavage a été découverte à la fin du XXème siècle lors de travaux dans la ville d'Autun (Saône et Loire). Elle fut fabriquée à l'époque où la ville s'appelait Augustodunum et c'était la capitale gallo-romaine des Eduens.

Alors si cela peut être pour vous une source pour un futur patch, en voici les schémas :

Faciles à dessiner avec un bristol quadrillé!

24 mai 2012

Ils sont nés!

Dans notre nouveau jardin breton, nous avions mis des nichoirs pour les mésanges. Un avec un trou d'envol de 32mm et un avec le trou de 28mm seulement.

Le premier a été occupé par des mésanges charbonnières dont l'unique petit s'est envolé le 11 mai. Le second était occupé par des mésanges bleues qui avaient été plus tardives à prendre possession du nichoir. Et c'est fait, les 4 petits se sont envolés ce matin, tous en pleine forme en profitant du premier jour de grand soleil.
Derniers nourrissages

L'adulte tente de persuader les petits à sortir

Et les voilà qui montrent le bout du bec!
Nous sommes très contents que ces nichoirs ,bien que nouvellement installés, aient été occupés dès la première année. Vous en trouverez  pour votre jardin  chez La Hulotte!

20 mai 2012

Patchwork ou mosaïque?

Sur le forum du site France Patchwork, Jacqueline, une lectrice de longue date a posté un lien vers un article qu'elle vient d'écrire sur le sujet du vocabulaire "Quilt ou patchwork".
Vous le trouverez  en cliquant ici.

Pourquoi ne pas en profiter pour remonter dans le temps, un temps où les mots anglais n'étaient pas forcément l'unique solution?
Il y a bien sûr le "centu pezzi" de nos amies corses à voir sur le blog d'Anne-Marie.

Dans plusieurs articles publiés dans les Nouvelles du Patchwork, j'avais fait allusion à des articles trouvés dans des journaux parfois anciens, en tous cas plus anciens que la fameuse expositions des Arts déco en 1972.
 Pendant des années comme le notait Janine Jannière, le vocabulaire était "mosaïque d'étoffes".
Quelques archives : 

1917

Dans "Le petit écho de la mode " de 1917, on parle de coudre un "tapis de table économique" mais sans donner un nom particulier à la technique ni donner l'illustration.

1923


Comment utiliser les petits morceaux d'étoffes pour faire de jolis ouvrages...
- La Mode du Jour - 1923

1931

 En 1931, on parlait de  travail de « Patches » à lire dans mon "Trésors de vieux papiers n°9".

1933

Encore le Petit Echo de la mode (Almanach 1933) qui parle simplement "d'assemblage" mais explique précisément et le piécé (simple et méthode sur papier) et l'appliqué (type crazy)
1933
1949

C'est "Modes et Travaux" qui propose un couvre-pieds "nouveau" .
La technique est celle du trapunto (le mot lui-même n'est pas utilisé) pour les décors puis les blocs sont terminés et matelassés avant d'être réunis dans l'ouvrage complet.
1949
1954
1957

En 1957, dans le magazine "Mon ouvrage", patchwork apparait  :

« Ca, c’était la robe à fleurs de tante Eugénie, et ça, le jupon de ma grande sœur Claire… » Ainsi, les petites filles de 1880 détaillaient-elles complaisamment courtepointes et jupons que leurs patientes mamans réalisaient en cousant côte à côte d’innombrable petits bouts de chiffons, aussi variés et bariolés que possible. Après un long sommeil, voici que le patchwork nous revient rafraîchi, rajeuni et si amusant ! Mais si vous n’avez vraiment ni le temps ni la patience de vous livrer à ce petit jeu de puzzle, sachez qu’il existe tissu et papier peint restituant exactement l’apparence du patchwork le plus classique. 
1957



Un certain nombre de mes archives, qui auraient du être utilisées pour un article dans les Nouvelles ont malheureusement disparues  lors d'un envoi postal . Je le regrette vivement, car elles sont certainement introuvables.

Mais en revanche, voici un texte , inédit à ma connaissance  et qui date de 1882. 

Le livre dont je l'extrais est : "Pédagogie des travaux à l'aiguille" de Mme Cocheris. J'en ai publié toute une partie  dans un  "Trésors de vieux papiers" parce que ce livre est certainement l'un des premiers à parler de l'usage de la machine à coudre.
C'est dans le chapitre que l'auteur consacre à la Belgique qu'on trouve ces paragraphes intéressants sur le patch, plus exactement sur l'importance d'apprendre à utiliser les vieux textiles dans un but d'économie familiale.Cela prouve que la fameuse tradition de l’émigrante américaine dans son chariot qui coud des morceaux de récupération avait été précédée par son homologue (bien que sans chariot!) européenne.

"Une autre école du même genre a été ouverte, le 15 avril 1874, à Flameries, et le succès a été complet. On y enseigne à pratiquer l'économie la plus rigoureuse et la mieux entendue. Nous citerons pour exemple un ouvrage de la classe de couture. Cet ouvrage était une jaquette qui pouvait avoir 30 centimètres de hauteur. Elle était faite d'un tas de morceaux dont le plus large ne dépassait pas trois doigts. Il y en avait bien cinquante et chacun avec le contour le plus irrégulier. On comprenais qu'on avait cherché à tailler le moins possible les angles de ces morceaux, afin de ménager l'étoffe, et tout cela était ajusté avec un soin, avec une adresse, avec une patience qui faisaient le plus grand honneur à l'ouvrière."

"Savoir tirer parti de mille rien, de rognures d'étoffes, d'échantillons de magasin, des menues choses enfin, sont, au point de vue de l'économie domestique, un des mailleurs enseignements qu'on puisse donner à la femme."

"Ces sorts d'ouvrages ne sont pas très communs, cependant on trouve mentionné dans les Rapports de la délégation ouvrière française à l'Exposition universelle de Vienne, un tableau fait par un ouvrier tailleur de Bohème avec des morceaux de drap de toutes couleurs ajustés en couture. Ce tableau de 3mètres représente un moine prêchant au milieu d'hommes armés. La grande variété des couleurs, leur bonne disposition, ainsi que sa finesse d'exécution remarquable dans les plus petits détails, en font un véritable chef-d’œuvre, eu égard au procédé employé, - Tout est observé jusqu'aux ombres qui sont produites par de petits morceaux de drap ou des points de chainettes. Lorsqu'on remarque l'innombrable quantité de morceaux qu'il a fallu ajouter et coudre les uns aux autres, car ils n'ont pas en moyenne plus d'un centimètre carré et il y en a de plus petits, l'on est surpris qu'un homme ait eu le courage d'entreprendre une telle tâche. L'association des maitres tailleurs de Vienne en possède un du même genre , quoique moins compliqué; il orne leur grande salle de délibération;"

Je profite de la conclusion de ce long article pour exprimer mon indignation à la lecture de ces phrases : " Exposer des patchworks au musée? Cette idée a priori insolite se révèle aujourd'hui créative et inédite. Le patchwork sort ici de la sphère traditionnelle des travaux domestiques, pour devenir une création artistique originale...."

Et cela a été écrit... en 2012 par M. Laurent Fabius en introduction de l'exposition du Musée d'Elbeuf et de la Corderie Valois. Qui l'eut cru? attendre 2012 pour déclarer que "le patchwork s'affirme alors comme une œuvre d'art???








18 mai 2012

Mode enfantine en 1927


Voila, j'ai enfin pris le temps (fait tellement mauvais dehors!!!) de scanner les illustrations de mode pour enfants du catalogue de mars 1927 pour le magasin "Les trois Quartiers" à Paris.
Toutes les pages de cette publication sont sous-titrées : "Le magasin le plus agréable de Paris".

Mes photos :

http://www.flickr.com/photos/odileb/sets/72157629781453284/show/

17 mai 2012

Machine à broder

Celles qui ont vu le film "Brodeuses" se souviennent sans doute que la jeune Claire est embauchée pour travailler à la machine. Mais cette machine n'est pas une machine à coudre normale, c'est une machine à broder.

C'est à dire une machine qui fonctionne sur le premier principe mis au point par Thimonnier, c'est à dire une grosse aiguille "crochet" qui traverse le tissu pour faire un point de chainette. Il n'y a pas de canette.

Depuis Thimonnier et sa machine en bois, il y a eu bien entendu de nombreuses améliorations mais cette technique est toujours largement utilisée en broderie artisanale ou industrielle.

On trouve des machines de ce type sous la marque allemande Schirmer & Blau, la marque française Cornely et Singer (correspond à la 114) aux USA.

J'ai fait cet article parce qu'un lecteur du forum des machines à coudre anciennes ne savait pas où poster les photos de sa machine. Elle est si belle que cela aurait été dommage de na pas la montrer. Il est tout à fait probable que ce soit une machine qui date du XIXème siècle.

Les photos appartiennent à JDA et sont tous droits réservés.



D'autres photos en gros plan de ce type de machine sont visibles sur ce site allemand.

Renseignements sur le film "Brodeuses" de E.Faucher sur cette page. On peut voir brièvement Claire utiliser sa machine sur le deuxième long extrait.

09 mai 2012

Chaussettes!

Vous le savez, j'aime tricoter des chaussettes. 
J'en avais déjà montré , ou là.
Le modèle que je viens de terminer utilise, comme d'hab, la fameuse méthode Véronique.

Quand je l'ai utilisée pour la première fois, je savais déjà bien tricoter avec 5 aiguilles (merci grand-mère) mais j’avoue que les explications et tableaux de mesures m'ont toujours été utiles et conformes.
Je n'y ai changé que quelques points : tout d'abord, le remplacement de tous les surjets de diminution par un SSK ; je trouve que cela donne un dessin plus régulier.
Et aussi le tricot de la première partie du talon (que je faisais en jersey simple) par une méthode trouvé dans le livre "Folk Socks" de Nancy Bush (Ed. Interweave).
 Folk Socks: The History & Techniques of Handknitted Footwear

Un rang sur deux est fait avec une maille glissée sur deux. Cela donne à la fois un talon plus solide et avec un petit dessin plutôt agréable.
Mais voilà, cette fois-ci pour utiliser la laine tweed écrue choisie (Regia) j'ai redessinée à mon goût un motif pris dans le livre "Le tricot- IVème série" de T.de Dillmont.

Si cela vous intéresse, en voici le schéma : 
C'est joli mais le tricot terminé n'est pas bien lisse et je voulais pouvoir offrir de jolies chaussettes bien régulières.

Il me semblait bien avoir vu, un jour, qu'on pouvait faire un blocage spécifique. Pas moyen de retrouver le lien et c'est sur le site IntheLoop qu'on m'a donné l'info.

Vous trouverez explications et schéma pour découper vos formes sur ce site.

Pour mes tricots, avant blocage, je les rince avec un peu d'Eucalan,  je les essore ensuite entre deux serviettes éponges  et je les ai installées sur mes deux bloqueurs à chaussette;
Ils sont découpés dans un feuilles de PVC expansé acheté au Leroy-Merlin local. C'est rigide, propre et imperméable.Il fait 3mm d'épaisseur.Un petit trou, deux crochets en fil de fer et c'est parti pour une nuit de séchage.
Voici le résultat :
J'espère que leur destinataire sera satisfaite!

Gros plan sur le talon nouvelle formule et les diminutions du cou de pied :